LE JOURNAL DES MILITANTS CALADOIS

La fable d’une majorité « réaliste » et d’une opposition « hors-sol »

C’est une petite musique qui se fait entendre régulièrement dans les assemblées locales du Beaujolais : quand les élus de l’opposition contestent le manque d’ambition sociale et environnementale des projets de la majorité, les élus conservateurs tentent de disqualifier leurs propos. A les écouter, l’opposition serait déconnectée des réalités du terrain et des besoins réels de la population, et ses propositions feraient obstacle au bon fonctionnement de l’activité économique et de l’emploi. Elle adopterait des postures convenues, construites à partir de chiffres nationaux sans rapport avec le territoire.

A l’inverse, les élus de la majorité se présentent, eux, comme des personnes responsables et pragmatiques, détenteurs d’une connaissance ancestrale des réalités du terrain, et investis d’une légitimité électorale qui leur épargnerait de rendre des comptes à leurs administrés sur la durée de leur mandat.

La réalité, bien sûr, est tout autre. Dans un monde qui change, la majorité parait cramponnée au passé, tant elle ne parvient pas à changer de logiciel. Dans le déni de certaines réalités, elle tente de continuer « comme avant », comme si de rien n’était. Et si elle progresse, ce n’est bien souvent qu’à petits pas, sous la pression d’une législation qui évolue et qui la contraint.

Pour faire face à l’urgence climatique et à la paupérisation d’une part toujours plus importante de la population, il faut des politiques ambitieuses, fortes et innovantes. Entre les citoyens et les autres échelons territoriaux, la commune et l’intercommunalité doivent prendre toute leur place dans un effort collectif à la hauteur des enjeux. C’est cela « être réaliste ». Si on ne fait rien – ou seulement le minimum – que dirons-nous à nos enfants demain ?

Éditorial du bulletin Gleizé Renouveau Infos #Décembre 2024

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