Israël a encore frappé. Cette fois, ce n’est plus Gaza, ce n’est plus Beyrouth, ce n’est même plus Damas ou Téhéran. Non, cette fois, c’est Doha, au Qatar, qu’un missile israélien est venu “corriger” — tuant des négociateurs du Hamas et, au passage, un agent de sécurité qatari. Le tout, évidemment, au mépris total de la souveraineté d’un État.
Et ce n’est qu’un épisode de plus dans une liste déjà interminable :
Syrie : Damas, Alep, Homs, Lattaquié, des dizaines de frappes contre les ennemies de Bachar.
Liban : les raids répétés contre le Hezbollah, mais aussi contre des civils qui avaient eu la mauvaise idée d’habiter au mauvais endroit.
Iran : attaques directes sur des infrastructures militaires, en plein territoire souverain.
Yémen : bombardements contre les Houthis, mais aussi contre les infrastructures civiles, ports et centrales.
Et bien sûr, Gaza : où l’armée israélienne poursuit son entreprise de mort, méthodique, industrialisée, dans ce qui ne peut plus s’appeler autrement qu’un génocide.
Combien de civils massacrés faudra-t-il encore ?
Combien de familles écrasées sous des gravats ?
Combien d’enfants enterrés sous les drapeaux blancs de l’ONU ?
Combien de souverainetés piétinées, de territoires violés, avant que la “communauté internationale” sorte de son coma éthique ?
Alors que toutes les vies se valent, manifestement, certaines valent moins que d’autres. Les Palestiniens, les Libanais, les Syriens, les Yéménites… Combien de temps faudra-t-il avant qu’une mort “compte assez” pour que les grandes puissances osent appeler un crime par son nom ?
Ce silence n’est pas un oubli, encore moins un hasard.
C’est le produit d’un monde où toutes les vies ne se valent pas.
Quand des blancs meurent, les chancelleries s’enflamment, les monuments s’illuminent, les caméras tournent en boucle.
Quand ce sont des Palestiniens, des Libanais, des Syriens, des Yéménites, il devient criminel de prendre leur défense.
Ce n’est pas de la maladresse, c’est du racisme systémique. Un système où la peau, la religion, l’origine, décident de la valeur de ta vie et du bruit que fera ta mort.
Alors oui, la liste s’allonge : Qatar, Syrie, Iran, Liban, Yémen, Palestine.
Et avec chaque frappe, c’est un peu plus du droit international qui s’écroule, remplacé par la loi du plus fort et du plus armé.
Et nos politiques ? Toujours au rendez-vous… du vide.
Notre député Alexandre Portier a reçu une lettre ouverte lui demandant d’agir. Résultat : pas une ligne, pas une phrase, … Comme pour le vote de confiance : abstention totale.
À Paris, Emmanuel Macron, lui, avait l’occasion de marquer un coup symbolique. Il fallait remplacer le non regretté François Bayrou. Il aurait pu choisir la paix. Non : il a sorti du placard Sébastien Lecornu, ex-ministre des Armées. Tout un symbole : quand Jupiter se sent assiégé, la Macronie sort son général.
Et demain, 10 septembre, alors que la rue criera son envie de justice, pendant que les bombes pleuvent sur Gaza, l’État sortira ses muscles… contre ses propres citoyens. On tape plus fort sur les casseroles que sur les crimes de guerre.
👉 Voilà la France macroniste : muette face aux massacres, mais féroce quand il s’agit de faire taire son peuple.