Par Jacques Chirac (ou son fantôme révolutionnaire)
Chers camarades,
C’est moi, Jacques, votre ancien Président, de retour des limbes politiques pour vous annoncer une nouvelle qui va faire trembler les murs de l’Élysée (et peut-être même ceux de la cantine) ! Préparez-vous, car ce que je vais vous dire va changer la donne : je suis devenu un fervent militant de gauche !
Tout a commencé un soir, alors que je feuilletais distraitement « La Révolution trahie » de Trotsky (oui, je sais, qui l’eût cru ?). Soudain, une lumière rouge a illuminé mon esprit, et j’ai compris : le marxisme, c’est un peu comme une bonne tête de veau, ça se savoure lentement et ça nourrit l’âme !
Je me suis plongé dans les écrits de Kropotkine, et là, ça a été la révélation. L’entraide, la solidarité, l’abolition des privilèges… Tout cela résonnait en moi comme un hymne révolutionnaire. J’ai réalisé que pendant toutes ces années, j’avais été du mauvais côté de la barricade. Mais il n’est jamais trop tard pour rejoindre le combat pour la justice sociale !
Alors, j’ai décidé de troquer mon costume trois-pièces contre une salopette rouge et de me lancer dans la mêlée. Fini les dîners mondains, place aux réunions syndicales et aux manifs ! Je veux voir fleurir des coopératives ouvrières, des jardins partagés, et des banquets solidaires où chacun apporte son grain de sel (et sa bouteille de rouge, bien sûr) !
Je sais que certains d’entre vous vont se dire : « Jacques, tu as perdu la tête ! » Et peut-être bien que oui, mais au moins, maintenant, je l’ai perdue pour la bonne cause. Alors, camarades, rejoignez-moi dans cette aventure révolutionnaire. Ensemble, faisons de la France un pays où l’égalité et la fraternité ne sont pas de vains mots, mais des réalités tangibles.
Et qui sait, peut-être qu’un jour, nous pourrons tous lever nos verres et trinquer à la santé de Karl Marx, en criant : « Vive la révolution, et vive la tête de veau pour tous ! »
Avec tout mon engagement (et une bonne dose d’autodérision),
Jacques Chirac
P.S. : Et pour ceux qui se demandent, oui, j’ai toujours un faible pour la bière, mais maintenant, je la partage avec mes camarades de lutte !