LE JOURNAL DES MILITANTS CALADOIS

Le patronat vous vole votre temps de travail : Syndiquez-vous !

Le temps, c’est de l’argent, nous dit-on souvent. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, il semble que ce soit surtout de l’argent pour le patronat, qui s’arrange pour nous voler le nôtre. Ce vol, insidieux et systématique, s’opère de multiples manières, notamment en empêchant les travailleurs d’accéder à des droits fondamentaux comme la formation syndicale et les heures de délégation.

Prenons un exemple simple : les Congés de Formation Économique, Sociale et Syndicale (CFESES). Ces formations permettent aux travailleurs d’acquérir des compétences essentielles pour défendre leurs intérêts face aux employeurs. Chaque salarié a droit à 12 jours par an pour se former. Or, combien les utilisent réellement ? Peu, faute d’information ou parce que leur prise est entravée. Si chaque travailleur utilisait ces jours comme prévu, il bénéficierait, sur 43 ans de carrière (temps nécessaire pour une retraite à taux plein), d’un total de 516 jours de formation, soit plus d’un an et demi de travail à produire au lieu de se construire.

Même logique avec les heures de délégation. Les représentants du personnel ont droit à un certain nombre d’heures pour exercer leur mission de défense des salariés (10 par titulaire pour les plus petite entreprise et jusqu’à 22 pour les plus grande). Cela représente sur une année entre 120 et plus de 3000 heures. Pourtant, leur accès est souvent entravé : pressions, intimidation, surcharge de travail… Quand parfois il n’y a simplement pas de CSE mis en place ! Ces heures, pourtant prévues par la loi, sont donc perdues par les travailleurs au profit d’un patronat qui préfère les voir rester productifs plutôt que formés et informés.

Pourquoi ces entraves ? Parce qu’un salarié informé est un salarié qui se défend. Il comprend ses droits, il s’organise, il revendique. Et c’est exactement ce que le patronat redoute le plus : une force de travail consciente et unie.

De nombreux syndicats sont présents sur le territoire caladois. Les rejoindre, c’est se donner les moyens de comprendre ses droits et de les faire valoir. Ensemble, nous pouvons lutter contre ces abus, nous organiser et reprendre ce qui nous appartient : notre temps, notre travail, notre dignité.

Ne laissez pas le patronat nous voler plus longtemps. Syndiquons-nous !

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