À Villefranche, les abribus vont être démontés pour en installer de tout nouveaux, et ceci intégralement financé par une société privée qui va, en plus, reverser une contribution à la ville. Que du bonheur, en somme. Alors, pourquoi ce n’est peut-être pas si super que le maire veut bien le dire ?
Déjà, comme le dit l’adage : « Si c’est gratuit, c’est toi le produit, et encore plus avec la mairie ! ». Car, contrairement à ce que M. Ravier laisse supposer sur sa page Facebook, aucune entreprise privée n’a pour but ou mission de rendre heureux les habitants Caladois. Cette installation est le résultat d’un appel d’offres public remporté par l’entreprise CityMedia et si cette dernière se permet ces investissements, c’est, en toute logique, qu’ils lui permettront de réaliser des bénéfices dans le futur.
La privatisation à outrance, jusque dans notre mobilier urbain. Quel est notre bien commun, en tant que Caladois, si même l’espace public est cédé au privé ? Ce que l’on donne avec cette concession, ce sont des profits et des emplois qui, au lieu de nourrir le tissu économique de la ville, vont gentiment se mettre au chaud dans les poches d’actionnaires qui ne savent sûrement pas placer Villefranche sur une carte.
À l’heure du capitalisme mortifère, qui détruit notre environnement, nous enfonce dans la pauvreté et les inégalités, les citoyens Caladois aspirent à être autre chose que des consommateurs. Et si aujourd’hui des mairies suppriment les pubs de l’espace public, si des habitants se réapproprient les communs, notre mairie, comme souvent à rebours de l’histoire, choisit de faire l’exact inverse.
